A propos de la conférence des Lundis de Maguelone
Octobre 2016
Le vin, une longue histoire.
Le cycle des
conférences de Maguelone est relancé, avec, pour cette rentrée 2016-2017 et
pour ce temps de vendanges, le thème bien choisi par le conférencier
Monseigneur Debergé, du vin dans la Bible. Il avait choisi de nous citer de
nombreux passages pris dans l’ancien et le nouveau Testament, car le vin c’est
une vieille histoire…
Sauvage, la
vigne apparut sur les rives de la mer Caspienne et sa culture par l’homme
serait antérieure à l’écriture. Quant à la vinification, son invention
remonterait à 4600 ans.
Rien
d’étonnant donc que la vigne soit citée 54 fois dans la Bible et le vignoble 87
fois. Aucune surprise si elle devient « la
force de Dieu et des hommes » et si le psaume chante « le bon vin réjouit le cœur de l’homme ».
Oui, mais une suspicion naquit vite de cette aventure et Noé qui fut peut-être
le premier viticulteur ne sut pas boire avec modération et, fin saoul, se
retrouva tout nu devant sa tente et ses fils. Le plus jeune le regarda
attentivement, les deux ainés préférèrent aller vers lui…. à reculons. Cela
n’empêcha pas la vigne de rester le symbole du peuple de Dieu et le vin d’être
le sang du Christ.
Mais la
vigne, c’est aussi le travail, car il ne suffit pas de planter le cep. Il faut
attendre des années sa production de raisin, puis s’occuper de son entretien
tout au long de l’année ou presque. Et la vinification, que les Grecs n’avaient
pas su mener à bien, ne fut correctement réalisée que par les Romains qui
comprirent qu’elle devait s’entourer de beaucoup de précautions.
Précautions
aussi pour sa consommation, comme le conseille déjà aux chrétiens,
Saint-Paul : « Ne soyez pas
irréfléchis, ne vous enivrez pas, le vin porte à la débauche et rend l’homme
stupide ».
Il n’empêche que le vin va rester substance
sacramentelle. Il est donc « juste,
équitable et salutaire de l’aimer » ,avec modération tout
de même, si nous ne voulons pas vivre à notre tour, la sotte situation de Noé….
R.S